À toutes celles et ceux qui veulent bâtir une autre société




En juin se tiendra le congrès fondateur d’une nouvelle organisation communiste libertaire. Elle sera ouverte à toutes celles et ceux qui en ont assez du capitalisme, des inégalités sociales, racistes et sexistes, et qui pensent qu’il faut rompre avec les institutions politiques actuelles.

Depuis le 17 novembre 2018, le mouvement des gilets jaunes est venu briser la vitrine du macronisme. En participant massivement aux manifestations, les travailleurs et les travailleuses sont venues rappeler que la lutte des classes était plus que jamais à l’ordre du jour.

La colère qui a commencé à s’exprimer et qui continue de bouillir est légitime. Elle est dirigée tout d’abord contre Macron et son gouvernement, qui appliquent sans complexe la loi des patrons et vont encore plus loin que les gouvernements précédents dans la destruction des droits sociaux.


PARLONS-EN ENSEMBLE

  • à LORIENT le jeudi 2 mai à partir de 20 heures à la cité Allende, 12 Rue Jean-Baptiste Colbert
  • à POITIERS mardi 7 mai, à 19 heures au local La
    Grotte
    , 43 rue de la Croix-Rouge, à Poitiers.
  • à MONTREUIL le vendredi 10 mai à 20 heures, à la librairie Libertalia, 12, rue Marcelin-Berthelot (métro Croix-de-Chavaux)
  • à ANGERS le jeudi 16 mai à 20 heures, à l’Étincelle, 56 boulevard du Doyenné.
  • à MONTPELLIER le jeudi 16 mai au Barricade, 14 rue Aristide-Ollivier à 19h30
  • à RENNES le vendredi 17 mai à 19 heures, au bar La Bascule, 2 rue de La Bascule
  • à FOUGÈRES le samedi 18 mai à 20h30, aux Oiseaux de la tempête, 14, rue de la Pinterie
  • à MONTPELLIER le samedi 18 mai à 19h30, à la Mauvaise réputation, 20 rue Terral
  • à CLERMONT-FERRAND le lundi 20 mai à 19 heures à l’UPC, 3 rue Gaultier-de-Biauzat
  • à PARIS le mardi 21 mai à 20 heures, au Lieu-Dit, 6, rue Sorbier (métro Gambetta)
  • à SAINT-DENIS le jeudi 23 mai à 20 heures, au Pavillon, 54, rue Gabriel-Péri (métro Porte-de-Paris)
  • à LIÉVIN, le samedi 1er juin, de 14 heures à 17 heures au Lieu autogéré du bassin minier, 23 avenue Jean-Jaurès.
  • à NANTES, le jeudi 20 juin, à 20 heures, à l’Égalité, 6 boulevard Léon-Jouhaux

Le « nouveau monde » qu’ils nous promettent est un monde taillé sur mesure pour celles et ceux qui possèdent les richesses.

L’extrême droite essaie de récupérer cette colère mais, ce que nous voulons, c’est une société plus juste, plus égalitaire, plus solidaire.

La société que l’extrême droite voudrait nous préparer, c’est une société cadenassée, verrouillée, militarisée.

Une société qui matraque les manifestantes, donne carte blanche aux forces de répression pour faire régner la terreur, et qui n’hésite pas à laisser mourir les migrantes cherchant à fuir les guerres et la misère.

La colère que nous voulons porter, c’est aussi celle des manifestantes qui descendent dans la rue lors des marches pour le climat. Parce que nous ne pouvons pas supporter de voir des écosystèmes s’effondrer sous la pression de l’agriculture industrielle, parce que nous ne pouvons pas supporter de voir les capitalistes continuer leur course au profit alors que l’effondrement climatique se rapproche. La croissance infinie que le capitalisme impose au monde entier est une illusion, qui se perpétue au prix d’une dégradation de plus en plus rapide de l’environnement et de notre santé.

Si nous les laissons faire, la planète que les capitalistes nous laisseront, c’est une planète rendue invivable pour la majorité de la population mondiale.

Une planète dévastée par les catastrophes naturelles et souillée par les déchets du productivisme.

La moitié de l’humanité subit encore quotidiennement une violente domination en raison de son genre.

Quelques jours après le 8 mars, nous ne pouvons pas l’oublier. C’est pourquoi notre combat est aussi dirigé contre le patriarcat, contre les violences sexistes partout où nous vivons, à la maison, au travail, dans nos cercles sociaux, dans la rue.

Les luttes à mener sont nombreuses et, face à ces enjeux gigantesques, nous avons conscience que la dispersion des forces militantes est bien ridicule. C’est pourquoi les militants et militantes d’Alternative libertaire (AL) et de la Coordination des groupes anarchistes (CGA) ont fait le choix de s’unir pour donner plus de visibilité au courant communiste libertaire.

Si nous voulons nous rassembler aujourd’hui, c’est parce que nos luttes sont les mêmes.

Anticapitalistes, nous n’en pouvons plus de ce monde où certains profitent du travail des autres pour s’enrichir. Nous défendons un projet de société qui repose sur la mise en commun de tout ce qui sert à produire des richesses et sur le partage du travail entre toutes et tous, dans une société libérée de la loi des patrons. Nous voulons construire l’égalité politique, économique et sociale : de chacune selon ses moyens, à chacune selon ses besoins. Sur les lieux de travail et partout dans la société, nous pensons que le syndicalisme est encore aujourd’hui la meilleure arme pour résister à la loi des patrons et pour unir les travailleurs et les travailleuses dans des luttes communes.

Antiracistes, nous ne nous arrêtons pas à la dénonciation des préjugés : nous disons aussi que le racisme est inscrit dans des lois, des codes, des rapports de pouvoir qui renforcent les inégalités et permettent à certains de défendre leurs intérêts. Face aux enjeux sociaux et économiques, les idéologies racistes sont des écrans de fumée qui protègent les intérêts des possédants en « divisant pour mieux régner », en montant les oppriméEs les unEs contre les autres.

Féministes, nous voulons détruire le patriarcat, qui repose sur l’exploitation des femmes par les hommes. Notre combat sur ce terrain est global : il s’oppose aux positions réactionnaires sur les personnes LGBTI, il porte sur l’exploitation du travail des femmes, l’exploitation domestique et le système de violences machistes. Il dénonce la marchandisation et l’appropriation des corps. Il rejette les stigmatisations racistes.

Écologistes, nous dénonçons la course aveugle au profit du capitalisme et nous pensons que tout projet de société doit prendre en compte à la fois les besoins de la population et les ressources naturelles limitées.

Aujourd’hui, nous voulons construire une nouvelle organisation politique autour de ce projet de société, que nous appelons le communisme libertaire. Et pour construire une société réellement gérée par toutes et tous, nous pensons qu’il faut remettre en cause les organisations hiérarchiques, au premier plan desquelles l’État.

Nous ne cherchons donc pas à prendre le pouvoir d’État en participant aux élections.

Nous cherchons, par en bas, à construire une société fondée sur la démocratie directe, par l’autogestion et le fédéralisme, qui apporte une réponse aux problèmes de la représentation politique. Entretenir des réseaux qui ne durent pas, avec des personnes qui se connaissent déjà, ne suffit pas. C’est au quotidien, sur le long terme qu’on fera progresser nos idées.

L’organisation dont nous voulons poser les bases sera tournée vers les travailleuses, les travailleurs et la jeunesse.

Elle sera largement ouverte, permettant à chacun et à chacune de participer aux prises de décision et de s’impliquer à la hauteur de sa disponibilité. Elle s’efforcera, en son sein, de contrecarrer les rapports de domination, en fonctionnant autant que possible à l’image de la société future que nous voulons bâtir.

Nous appelons dès maintenant toutes celles et ceux que ce projet intéresse à rejoindre Alternative libertaire ou la CGA afin de construire ensemble cette nouvelle organisation communiste libertaire.

Alternative libertaire,
Coordination des groupes anarchistes,
25 mars 2019

 
☰ Accès rapide
Retour en haut