Alternative libertaire se lance sur le libre




Les réseaux sociaux alternatifs aux géants de la Silicon Valley prennent de l’ampleur. Non marchands, sans publicité, appuyés les uns sur les autres au lieu de se concurrencer et bâtis sur des logiciels aux finalités éthiques et sociales, ils accueillent désormais l’expression publique d’Alternative libertaire.

Les réseaux sociaux ne se limitant pas à Facebook et Facebook & co, Alternative libertaire a rejoint trois des alternatives basées sur des logiciels libres début septembre  : Peertube, Diaspora et Mastodon font partie des réseaux sociaux et outils guidés par des fondements et principes différents de ceux des géants commerciaux. Ce sont des outils décentralisés. Cela signifie que leur accès ne se fait pas par l’intermédiaire d’une seule entité – une entreprise capitaliste dans la plupart des cas. Reprenant le fondement d’internet, réseau d’ensembles de machines informatiques interconnectées, un réseau social décentralisé permet d’organiser les informations dans plusieurs serveurs appelés «  instances  » (ou pods). Vous vous inscrivez sur l’instance de votre choix et vous accédez à l’ensemble du réseau social en question. Par ailleurs, le maillage ne se limite pas à donner l’accès aux seules instances d’un réseau donné, mais il ouvre également la possibilité de se connecter à d’autres réseaux sociaux. Autrement dit, si vous êtes, par exemple, sur Mastodon, vous pourrez non seulement suivre des personnes inscrites sur d’autres nœuds du réseau Mastodon, mais aussi d’autres personnes inscrites sur Peertube, Hubzilla, etc. Comme si Facebook, Twitter et Google s’interconnectaient au lieu de se battre pour des parts de marché. Cette communication inter-réseaux constitue un ensemble de fédérations.

Suivre Alternative Libertaire en dehors des GAFAM

Ces réseaux sociaux fédérés ne cherchent pas à copier les solutions «  offertes  » par les Gafam (Google-Apple-Facebook-Amazon-Microsoft). L’esprit de leur conception en fait des outils à part entière, avec leurs fonctionnalités et leur ergonomie propres. Peertube, comme Diaspora et Mastodon, font partie de la grande famille des logiciels libres qui défend des principes tant éthiques que sociaux, tels que le libre accès à la connaissance, les respects de la vie privée ainsi que de la neutralité et de la diversité du web, et qui lutte pour freiner le penchant naturel de l’industrie et de l’État à contrôler l’informatique de tout le monde, etc.

Alternative libertaire ne pouvait se contenter d’être présente sur des réseaux portant l’idéologie qu’elle tente de renverser. La révolution, numérique en l’occurrence, doit nous amener à une réflexion active sur notre dépendance aux outils des Gafam & co et entraîner des changements dans les comportements individuels comme collectifs dans l’espace numérique. L’usage d’un réseaux social, usage intensif pour un nombre toujours plus grand d’utilisatrices et d’utilisateurs, entraîne trop souvent des habitudes qui enferment celles et ceux qui y sont inscrits dans le seul écosystème du dit réseau. Combien de fois peut-on voir, sur Facebook par exemple, des partages d’information renvoyant non pas directement sur le site internet ou le blog de l’auteur.e mais sur une page du même réseau  ? Ce type de pratiques emprisonne les unes et les autres dans le seul cadre du média social concerné et sont un danger pour le libre accès aux informations par les internautes et leur libre arbitre. Ne soyons plus complices, à causes de nos mauvaises habitudes, de ceux qui s’acharnent à marchandiser les échanges, contre la diversité et la neutralité du web.

C’est pourquoi AL a investi ces différents réseaux. Tout d’abord Peertube [1], un réseau de plateformes d’hébergement de vidéos maillées entre elles, qui vous permet de partager toutes vos vidéos à la manière de YouTube. Ensuite, pour échanger messages et photos, suivre les fils d’activité d’autres personnes, ou l’actualité à coup de hashtags, nous pouvons utiliser Diaspora [2]. Notons que selon les pods, vous aurez accès à des fonctionnalités supplémentaires (comme la messagerie instantanée). Enfin, le poids lourd du microblogage, c’est Mastodon [3] : il s’agit d’un microblog, fait pour communiquer des messages courts (500 signes) et suivre ami.es et actus (là encore par des hashtags).

Groupe de travail libriste d’AL

 
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