tract AL

Cirque électoral ou guerre sociale ? Ne laissons pas enterrer les batailles de 2016 !




L’année 2016 restera comme une grande année de luttes sociales. Grèves, manifestations, blocages, un noyau déterminé de salarié.es s’est maintenu hautement mobilisé malgré la répression policière, malgré le 49-3, malgré le soutien de la CFDT aux attaques du gouvernement PS. Ne laissons pas
enliser nos colères dans les marécages électoraux !

Et 2016 s’arrêta le 15 septembre

On pourra bien sûr reprocher à
l’intersyndicale nationale de n’avoir
pas suffisamment impulser le rythme,
ou de ne pas avoir tenté un appel à
trois jours consécutifs de grève. On
pourra faire le même reproche à
nombre de structures syndicales
(fédérales, locales, de boites) qui’ont
pas toujours joué gagnant. Mais le
fait est là, dérangeant et redoutable :
s’il n’ y pas eu d’élargissement progressif
des franges mobilisées, c’est
bel et bien du fait de la démoralisation
de la majorité des salarié.es et
de leurs organisations.

En 2010, les journées saute-mouton
très éloignées les unes des
autres ont épuisé en vain une mobilisation
réellement massive conduisant
à une grosse démoralisation
des salarié.es. C’est cela que nous
avons payé en 2016 : nous sommes
resté.es une minorité, forte, déterminée
et active mais minorité quand
même à croire encore dans la capacité
collective à faire reculer un gouvernement.


Tract en PDF à télécharger

Cette année rien n’empêchait les
salarié.es de se saisir des signes
donnés en faveur de la généralisation
de la grève et d’entrer dans une
dynamique de grève reconductible.
En revanche remarquons que ni la
brutalité de la répression policière et
judiciaire, ni les campagnes de solidarité
nécessaires n’ont brisé le
moral des combattant.es, bien au
contraire : la fierté d’avoir tenu tête
dans la tempête rend la défaite
moins pesante et laisse le moral
intact. Précieux atout pour les rendez-
vous de 2017 !

Après le 15 septembre ?

Alors que la qualité de la mobilisation
le 15 septembre montrait
intacte la volonté d’en découdre
encore, l’intersyndicale nationale
n’a pas voulu organiser la suite.
C’était une erreur, un choix politique
contestable. Car même sans
élargissement de la lutte, stopper
la mobilisation c’était ouvrir la voie
aux illusions, aux divisions et aux
impasses électorales. Osera-t-on
encore nous chanter que le PS c’est
« moins pire » ? L’urgence est-elle
aux combats politiciens ou à la
reconstruction des outils syndicaux
sur une orientation de lutte de
classe, préparant les consciences
aux grandes nécessités : expropriation
des capitalistes, socialisation
des moyens de productions, autogestion
des entreprises et de la
société ?

Manifestation du 17 mai 2016 à Paris.
(c) Daniel Maunoury

Le chemin de la lutte

La promulgation de la loi El
Khomri se fait en procédure accélérée : il est temps de montrer que
nous sommes encore capables de
dire stop, dans la grève et dans la
rue. Nous devons faire de la première
ouverture de négociation
dans une grande entreprise ou
dans une branche d’accords dérogatoires
une grande journée d’action
pour relancer la machine. Ce
sont les luttes d’aujourd’hui contre
le gouvernement PS qui nous permettront
de construire celles de
demain contre les nouvelles
attaques que nous promettent pour
2017 les politiciens bourgeois, de
Macron au FN.

 
☰ Accès rapide
Retour en haut