Politique

Construire la riposte à l’austérité de gauche




On savait que le combat contre le projet de loi sur les retraites serait difficile. Pourtant,
la mobilisation du 10 septembre n’a pas été ridicule. Cela montre qu’il y a bien un potentiel
de combativité à faire fructifier. Tout l’enjeu est de passer de la riposte contre les mauvais
coups à la construction d’une offensive globale déconnectée des échéances électorales.

La journée d’action du 10 septembre contre la réforme des
retraites sauce PS n’a pas été le
fiasco annoncé : 370 000 personnes
dans les rues et un nombre
significatif de débrayages bien
suivis, dans le privé comme le
public.

Un bon début ! Sauf que
depuis... rien !

Au niveau national,
FO et CGT ont refusé de jouer
clairement l’intersyndicale avec la
FSU et Solidaires. Le résultat est
pitoyable : quelques unions locales
CGT se coordonnent pour une
initiative le 7. Les retraité-es
manifestent le 8. De vagues
rassemblements le 10. Un baroud
d’honneur le 15 et Hollande aura
provisoirement gagné...

Partir des préoccupations immédiates pour construire la lutte

Nous avons malheureusement
accumulé des années de reculs
sociaux et de renoncements syndicaux
qui pèsent sur le moral des
salarié-es et des militant-es : pour
beaucoup de travailleurs-euses,
les seules victoires qui paraissent
encore possibles sont professionnelles
et locales.

C’est donc de là
qu’il faut repartir : luttes contre
les licenciements, contre les
restructurations, contre la remise
en cause des acquis (ANI), pour
les salaires.
encore faut-il ne pas
laisser ces luttes isolées mais au
contraire tenter chaque fois de les
élargir et de les fédérer.

Contre l’austérité, c’est pas fini !

La lutte contre cette nouvelle
casse des retraites n’est pas isolée
des autres combats contre l’austérité
de gauche : ANI, TVA, budget de
l’Etat, impôts, cadeaux aux patrons,
renégociations des accords Unédic
pour l’assurance chômage...

A chaque fois qu’on cède du terrain
sans se battre, les coups deviennent
plus forts à la prochaine
attaque.
Il n’est donc pas question
de se démobiliser après la bataille
sur les retraites car patrons et gouvernement
ne vont pas s’arrêter là.

Faute de plan d’ensemble dessiné
par les confédérations qui s’opposent
encore un peu aux mauvais
coups, nous devons imaginer la
construction d’une mobilisation
de longue haleine, dans une
logique d’unité construite par la
base, autour des collectifs et des
syndicats qui ont gardé le goût de
l’affrontement.

Pour un communisme autogestionnaire

Depuis 1981 les différents gouvernements
PS (avec ou sans le PCF
et les Verts) aggravent sur presque
tous les tableaux les politiques de
droite.

Au point de jeter nombre de
travailleurs et travailleuses dans les
bras de l’extrême droite.

Nous
devons tirer un bilan des illusions
électorales, des alliances mortifères,
des défaites sans fin. Il n’y a pas de
solution favorable aux salarié-es
dans le cadre des institutions de
cette république. il faut passer des
luttes défensives aux luttes offensives,
de la résistance à la contre-attaque
 !

Face aux classes dominantes
qui étalent chaque jour avec
cynisme leurs richesses, face au
patronat qui mène les politiciens à
la baguette, les travailleurs et les
travailleuses n’ont qu’une seule
arme : la lutte collective et l’appropriation
des entreprises.

Les
capitalistes et les gouvernants ne
comprennent qu’une seule chose : le
rapport de forces.

Alors si on veut
commencer dès aujourd’hui à
construire les fondations d’un système
débarrassé des inégalités et de
l’exploitation, d’une société autogestionnaire,
il va falloir se remonter
les manches et se serrer les
coudes. On prend tout et on
partage entre tout le
monde. A nous de
jouer !

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