Contre la privatisation de la Poste : Déjà une vingtaine de comités locaux




Le Comité de mobilisation contre la privatisation de la Poste a initié une campagne devant associer salarié-e-s, usagères et usagers de la Poste, en défense du service public menacé de privatisation.

Le Comité national de mobilisation contre la privatisation de la Poste (CNMPP) a lancé un appel à constituer des comités locaux 1 auxquels, lors de sa coordination fédérale du 12 septembre 2007, Alternative libertaire a décidé de participer. À la mi-octobre, une vingtaine de comités existaient déjà dans l’Hexagone. AL milite pour que ces comités locaux ne se pensent pas comme un substitut mais comme un soutien à la lutte des postières et des postiers. L’idée est également de ne pas se limiter au cartel d’organisations qui, peut-être au début, donnera l’impulsion du comité, mais que celui-ci puisse se dépasser et devenir un véritable comité d’usagères et d’usagers.

Comme toujours, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Commençons par un exemple parlant.

Paris XIIIe. Pour commencer, le PCF a tenté en de nombreux endroits de lancer des initiatives unilatérales, sans grand succès. Ainsi sur Paris XIIIe, on eut à craindre une division politique, quand le PCF a tenté de créer un comité autour de lui seul ! De l’autre côté, AL, le NPA et les Alternatifs ont pris contact avec les syndicats du 13e arrondissement pour initier un comité vraiment pluraliste, où les syndicats auraient eu la prééminence. Or, localement, la situation syndicale à la Poste n’est pas reluisante : Sud, la CGT et FO existent, mais avec des forces très réduites et qui ne se parlent guère. Les chiffres de la grève du 23 septembre y ont été mauvais. Le moral n’est pas au plus haut et, comme le reconnaissait une camarade de Sud, les usagères et les usagers semblent davantage sensibilisés à la question de la privatisation de la Poste que les postières et les postiers !

Le comité est donc né le 17 octobre avec AL, NPA, Alternatifs, PCF, PRS (courant Mélenchon du PS), quelques militantes d’Attac, la CNT, Sud-Étudiant et Sud-PTT. Quant à la CGT-PTT, elle est tenue localement par LO, qui est hostile au Comité national, ce qui signifie que la CGT ne bougera pas le petit doigt. On espère du coup que le comité soit rejoint au moins par l’union locale CGT et FO-PTT. Le comité diffuse des tracts sur les bureaux de poste pour sensibiliser la population et les salarié-e-s, et prépare la manifestation régionale du 22 novembre, avec entre-temps un meeting local le 18 novembre.

Val-de-Marne. Un comité est né à l’initiative de l’intersyndicale Poste Sud-CGT-FO, rejoints par le PCF, le NPA et un comité d’usagers de Vitry-sur-Seine, Convergence pour la défense des services public.

Paris XIXe. Un comité s’est mis en place le 20 octobre avec AL, NPA, communistes unitaires (une tendance du PCF), Alternatifs et Sud-PTT. Là aussi, le PCF a tenté un cavalier seul, en entraînant CGT et FO derrière, mais a été obligé de revenir à une conception plus unitaire des choses.

Paris. Le 22 octobre, à l’initiative de l’UD-CGT, un meeting à la bourse du travail a donné la parole entre autres à Bernard Thibault (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Olivier Besancenot (NPA), Laurent Esquerre (AL), Francine Bavay (Verts), Jean-Louis Le Bourhis (Alternatifs), Aurélie Trouvé (Attac) et Gérard Ashieri (FSU).

Bouches-du-Rhône. AL participe au comité local avec Sud-CGT- FO-CFTC-FSU, collectif antilibéral, NPA, PCF, PS, Verts, Alternatifs ainsi que des associations comme Vivent les services publics, la Fondation Copernic et l’Indecosa-CGT. Un grand débat public a été organisé le 25 octobre.

Lot-et-Garonne. L’action a démarré le 18 octobre avec une manifestation dans une commune rurale dont le bureau de poste est menacé de suppression. Quelques militants d’AL étaient très investis dans cette action, qui a regroupé 300 personnes et a eu une certaine répercussion au niveau départemental. La manifestation était organisée par la municipalité (PS), révoltée et très impliquée, l’union locale CGT de Nérac et la FSU, avec la participation de Sud et FO. La manif s’est exprimée sur la Poste, mais aussi sur l’ensemble des services publics en zone rurale. Prochaine étape : relancer un collectif services publics sur le département, prendre contact avec le Comité national...

Guillaume Davranche (AL Paris-Sud)

 
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