Tract AL

Contre les pesticides, contre l’agriculture capitaliste




La lutte contre les pesticides, qui contribuent à détruire les écosystèmes, est indissociable de la lutte plus globale contre le mode de production capitaliste appliqué à l’agriculture. Contre à la course au profit, défendons le retour à une agriculture paysanne et sociale.

Au-delà de l’indignation...

Les recherches menées pendant la Seconde Guerre mondiale pour produire des armes chimiques ont permis, après 1945, le développement de pesticides de plus en plus puissants et dangereux. Ces pesticides ont pour but de détruire à grande échelle tous les insectes, les « mauvaises herbes » ou les autres nuisibles qui sont extérieurs aux cultures.

Ces pesticides trouvent leur place dans une forme particulière d’agriculture : l’agriculture industrielle, fondée sur la production de masse et la course au profit.
Dans cette forme d’agriculture directement liée au capitalisme, il n’est pas question de travailler avec la nature pour en tirer des ressources alimentaires mais d’exploiter le plus possible les sols et les écosystèmes pour augmenter au maximum la production à court terme. Cette forme d’agriculture a déjà détruit de nombreux écosystèmes et a créé des désordres irréversibles à l’échelle de ce
que nous pouvons vivre ou mesurer.

Tract contre les pesticides
À télécharger ici

Exiger l’interdiction des pesticides, c’est demander à sortir de l’impasse de l’industrie agroalimentaire, dont les agriculteurs et les agricultrices sont les premières victimes. Les espaces agricoles doivent être redéfinis comme des espaces de vie et cela ne se fera pas sans les paysans et paysannes.

...l’action

Comment faire pour lutter contre ce système ? Le « mouvement des coquelicots » vise à agir au niveau municipal pour provoquer l’arrêt des pesticides. L’objectif est de maintenir la pression jusqu’aux prochaines élections. Nous pouvons discuter la marge de manœuvre dont disposent les municipalités qui sont en train de perdre à peu près toutes leurs compétences de gestion au profit des communautés de communes. Et est-ce que ces institutions sont à même de modifier quoi que ce soit sur ce sujet au niveau territorial ?

L’action contre le système agricole capitaliste, qui a conduit à l’utilisation massive de pesticides, ne peut donc pas se limiter à ça. Nous devons aussi, ici et maintenant, retisser des liens au niveau local en nous appuyant sur des formes de démocratie directe, pour mener des actions concrètes sur nos territoires.

Dans cette optique, il est urgent d’aller discuter avec les paysans et les paysannes, d’autant que les élections de chambre d’agriculture ont lieu en décembre. Les syndicats sont les premiers acteurs décisionnels des territoires en matière de poli-
tique agricole. Il est nécessaire de soutenir un syndicalisme de lutte contre les pesticides, anti-autoritaire, pour le maintien de la paysannerie et d’une agriculture de proximité à taille humaine. Un soutien fort à un tel syndicalisme ne pourrait permettre de modifier immédiatement la constitution des chambres qui sont à la majorité écrasante détenues par le syndicat agro-industriel, mais permettrait
de pouvoir soutenir une ligne d’action combative et tout à fait légitime.

Au-delà de ça, nous devons continuer à expliquer en quoi l’utilisation
des pesticides n’est qu’une des facettes d’un système de production global qui nous conduit directement à la catastrophe. C’est tout ce système capitaliste qu’il nous faudra renverser pour réinventer des sociétés capables de répondre aux
besoins des êtres humains sans détruire la nature.

 
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