Crimes de guerre : Allons Zenfants... !




Le conflit syrien et la répression de Bachar el-Assad assassinent des milliers de personnes. Les enfants en sont les victimes collatérales. Alors que l’opinion française se divise, faut-il laisser les enfants de djihadistes mourir ? Toutes et tous, dénonçons cette ignominie  !

Selon une étude pour Le Figaro, à la question sur le sort des enfants djihadistes français en Irak et en Syrie, 67 % des personnes interrogées souhaitent laisser les enfants de djihadistes en Irak et en Syrie pour qu’ils s’occupent d’eux plutôt que de faire le maximum pour les rapatrier. Chez les «  marcheurs  », ils sont 63 % à le penser et 78 % chez les LR  !

Doit-on se satisfaire que 58 % des socialistes et 50 % de ceux de la FI souhaitent que les autorités françaises fassent le maximum pour le retour des enfants de djihadistes en France  ? Ont-ils toutes et tous oublié les régimes qui sévissent dans ces pays  ?

Le régime de Bachar el-Assad, depuis mars 2011, compte 106 390 civils tués dont 19 811 enfants et 12 513 femmes. En sept ans, près de 20 000 enfants sont décédés dans le conflit syrien, selon l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme).

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) relève une augmentation de 50 % du nombre d’enfants tués en 2017 par rapport à l’année précédente. Les enfants représentent 20 % des victimes civiles de cette offensive, «  la guerre transforme les enfants en épaves  »selon l’Unicef. A-t-on oublié ces «  enfants pâles et inconscients, sans blessures apparentes, aux pupilles dilatées.  » (L’express du 2 août 2017).

Le 4 avril 2017, les habitants de Khan Cheikhoun, se réveillent sous l’effet d’un puissant gaz neurotoxique  : 97 tuées. Le 21 août 2013, massacre à l’arme chimique contre les quartiers est de Damas  : plus de 1 400 morts, dont 426 enfants. Dans les deux cas, présence de gaz sarin.

«  Le Moyen-Orient est un champ de bataille où les pires atrocités sont commises, Bachar el-Assad est le responsable politique qui atteint des records  », selon Denis Bauchard, conseiller à l’Institut français des relations internationales.

Laissons-lui donc ces enfants

Actuellement, un peu plus de 100 enfants français sont détenus arbitrairement dans des camps… Depuis le 1er novembre 2018, 29 enfants (pas tous français) sont décédés à cause du froid syrien, 70 % des enfants ont moins de 6 ans.

Pouvons- nous nous satisfaire de cette situation et les abandonner là-bas  ? Doit-on rappeler qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le problème des enfants maltraités par la guerre se posa et que «  l’élément déterminant pour que la France accepte de prendre en charge l’enfant abandonné est sa filiation française  ».

Ces enfants ont ou ont eu des parents français et dans ce cas un rappel de la loi devrait suffire à stopper l’ignominie  : «  Un enfant (qu’il soit né en France ou à l’étranger) est français de naissance, c’est-à-dire par filiation, si au moins l’un de ses parents est français… Si le parent perd la nationalité française, alors que son enfant est majeur, cela n’a pas d’incidence sur la nationalité de l’enfant. »

Reste que 42 % des socialistes et 50 % de ceux de la FI sont prêts à ne pas les secourir  ! Cela fait mal à l’Internationalisme.

Dominique Sureau (AL Angers) et Pierre (CGA Grenoble)

 
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