Droits des femmes « 6 heures » et manifestation nationale contre les violences faites aux femmes




La campagne du Collectif national droits des femmes (CNDF) contre les violences faites aux femmes vivra deux moments forts au mois de novembre, autour de la date du 25 novembre « journée mondiale de lutte contre les violences ».

Le 21 novembre auront lieu les « 6 heures contre les violences » à l’espace Reuilly (XIIe arrondissement de Paris), de 14 à 20 heures, et le 27 novembre se déroulera une manifestation nationale à Paris. L’assemblée des femmes du FSE de Saint-Denis l’an dernier avait choisi cette date pour une journée de lutte européenne.

Le contexte de cette campagne est lourd de menaces et de remises en cause des droits des femmes et des luttes féministes :

 l’existence des violences mise en évidence par le rapport Enveff (1999) est mise en cause. En particulier le continuum entre les différentes sortes de violences psychologiques-verbales puis physiques est nié et leur addition refusée ;
 des femmes, qui tiennent tribune ouverte dans Libération, accusent les féministes d’être réactionnaires en matière de sexualité et de victimiser les femmes ;
 les masculinistes redoublent d’énergie et trouvent auprès des autorités une oreille attentive à leurs revendications (refus de la justice de prendre en compte les accusations d’inceste faites par les mères, inscription de la garde conjointe dans la loi même en cas de désaccord des parents, même en cas de violences).

Le CNDF souhaite par cette campagne servir d’amplificateur aux groupes de terrain qui se battent au jour le jour contre les violences faites aux femmes. De plus, ces actions serviront à faire le bilan de trente ans de militantisme en la matière.

6 heures contre les violences

Ce projet est une initiative de masse adressée aux femmes qui ne sont pas touchées par les actions militantes habituellement. Elle veut montrer que ces violences font partie d’un système.

L’espace Reuilly est une salle de 800 places, il y aura un accueil avec boissons et gâteaux, ainsi qu’une carte des lieux d’accueil des femmes victimes de violence. Les associations concernées tiendront un stand. La manifestation se fera en quatre parties séparées par des intermèdes musicaux :

1/ Montrer la continuité et l’unicité des violences
On pourra entendre des témoignages de femmes victimes de violences conjugales, incestueuses, viols, violences psychologiques, prostitution, etc. Des femmes nous parleront de l’excision, d’autres de la lesbophobie, des femmes victimes en temps de guerre… pour bien montrer en quoi toutes ces violences ne sont pas juxtaposées mais font système.

Une militante fera le lien entre toutes les interventions. Pour une démonstration politique de l’unicité des violences comme instrument de contrôle des femmes.

2/ Ce qu’on a gagné

Rappel des lois et de leur application sera fait : lieux d’accueil pour les femmes victimes de violences : GAMS, FNSF, AVFT, CFCV.

3/ Les obstacles

 Des témoignages seront apportés sur la difficulté de porter plainte, la main courante qui ne vaut rien, les peines de prison qui touchent les femmes pour « non-présentation des enfants au père » lorsque ce dernier est coupable de violences sexuelles envers leurs enfants.
 Les masculinistes.
 Les obstacles plus diffus : honte, culpabilité, conséquences physiques et psychologiques, double langage de la société, des médias.

4/ Revendications

Des discussions sont prévues sur la loi-cadre avec le projet espagnol, un exemple à suivre, sur la loi antisexiste et anti-homophobe et sur le plan législatif : il faut dénoncer l’ensemble des violences, sans faire de tri comme, par exemple, lors de l’amnistie présidentielle.

Les « 6 heures contre les violences » serviront également à annoncer la manifestation nationale du 27 novembre.

La manifestation contre les violencesfaites aux femmes

Elle aura lieu le samedi 27 novembre après-midi et portera des revendications encore à déterminer (une loi-cadre, un lieu d’accueil à Paris).

Nous devrons nous y faire entendre, pour dire l’importance de ce combat dans celui général pour l’égalité et le respect de tous et toutes.

Christine


<titre|titre=Les anti-avortement de plus en plus visibles>

La loi Veil accordant le droit à l’avortement aux femmes a 30 ans. Mais dans l’ambiance de domination du monde par un pays gouverné par un chrétien intégriste, et de référence à l’héritage chrétien dans la constitution européenne, ce droit est menacé et n’est pas prêt d’arriver là où il n’existe pas.

Les intégristes catholiques préparent une manifestation le dimanche 23 janvier sur le thème « 30 ans, ça suffit ». La CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception), le MFPF (Mouvement français pour le planning familial), et l’ANCIC (Association nationale des centres d’IVG) appellent à une manifestation le samedi 15 janvier pour défendre ce droit menacé.

Notre action est encore à décider avec nos partenaires libertaires.

 
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