Edito : Noël en jaune dans l’aérien




Précarité, bas salaires, organisation du travail militarisée : voilà ce contre quoi se sont dressées les personnels assurant la sécurité des aéroports.

Malgré les multiples boîtes sous-traitantes – ICTS, Securitas, Brink’s, Alyzia –, malgré les statuts divers et variés, ils et elles ont choisi la grève, l’unité des salarié-e-s et de leurs syndicats.

Leurs revendications ? Deux cents euros de plus pour toutes et tous et de meilleures conditions de travail. Face à elles et eux, des patrons-voyous qui se partagent le gâteau de la privatisation des activités aéroportuaires… et le gouvernement des riches, le doigt sur la couture du pantalon.

L’occasion était trop belle : avec une grève dans la deuxième quinzaine du mois de décembre, à l’approche des « fêtes », c’était la période rêvée pour entonner la ritournelle des « usagers-pris-en-otages ». À ce vieux disque rayé est venu s’ajouter celui de la « menace-sur-la-sécurité ».

Le 22 décembre, le gouvernement ajoutait les actes aux mots en faisant remplacer les grévistes par des policiers des airs et des frontières. C’est le retour assumé du « jaune », du briseur de grève en uniforme ! Déjà, sous couvert d’anti-terrorisme, le recours aux « casiers judiciaires parallèles » permettait de fliquer les travailleurs et les travailleuses du secteur aérien au mépris de leurs libertés individuelles.

C’est désormais l’action collective qu’on veut leur interdire. Mais d’autres grèves verront le jour. Demain, après-demain. Parce que la grève reste l’expression de la lutte acharnée que se mènent patrons et salarié-e-s..

Alternative libertaire le 27 décembre 2011

 
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