Edito : Socialisme ou barbarie ?




Après deux ans et demi de gouvernement « socialiste », ce qu’on appelle en Amérique la « mi-mandat », le climat n’a jamais autant senti la fin de règne. Médias et politiciens s’enthousiasment pour de passionnants débats tels que le retour de Sarkozy, sa reconquête de l’UMP, la fameuse question des primaires à gauche et à droite, etc. La magie du quinquennat, c’est que les élections présidentielles ne sont jamais bien loin.

Le président qui s’apprêtait hier à combattre le monde de la finance rivalise aujourd’hui d’imagination pour trouver de nouveaux moyens pour satisfaire les possédants. Les milliards pleuvent par dizaines sur les grands patrons, qui ne savent plus où donner de la tête. Le Medef n’ayant plus que deux ans et demi pour en profiter (on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait), il déroule ses « propositions » (« seuils sociaux », code du travail, 35 heures... que de murs à faire tomber pour « libérer l’entreprise » !)

Mais il y a fort à parier que le duo Hollande-Valls restera aussi dans l’histoire pour d’autres faits d’armes  : interdictions de manifs en solidarité à la Palestine (même Sarkozy n’avait pas osé), meurtre d’un manifestant, nouvelles interdictions de manifs contre les violences policières, montée électorale du FN, recrudescence des violences d’extrême droite (de plus en plus meurtrières)... Dans l’alternative entre socialisme et barbarie, Hollande a donc choisi la barbarie.

Mais si ce gouvernement met tant de hargne à réprimer la contestation de gauche, c’est bien parce qu’il en a peur. À nous d’appuyer là où ça fait mal.

Alternative libertaire, le 1er décembre 2014

 
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