Fonction publique, services publics, Education

En 2010 : lutter plus pour gagner plus




On ne compte plus les attaques ou projets d’attaques contre le service public et ses salarié-e-s : suppressions de postes, attaques contre les statuts (RGPP, loi de mobilité), restructurations ( RéATE), etc.
Toutes ces attaques participent d’un projet de société capitaliste indifférent aux besoins de la population.

Sarkozy veut toujours moins de services publics pour financer les cadeaux fiscaux aux patrons et pour éponger les dettes des banques. Mais il a aussi pour but de substituer les entreprises privées aux services publics et d’offrir aux patrons de nouveaux et juteux marchés. Il s’agit aussi de tout faire fonctionner sur le modèle de l’entreprise capitaliste : casser les droits et statuts assimilés à des « rigidités » et introduire de plus en plus de précarité pour disposer d’une main-d’œuvre corvéable à merci.

L’éducation, un secteur significatif

Le gouvernement cherche à asphyxier l’école publique : plus de 40000 postes supprimés ces deux dernières années, financement accru du privé et multiplication par deux des recrutement de l’enseignement privé ! La réforme du lycée vise à faire travailler toujours plus les personnels, en officialisant la concurrence de tous contre tous, l’autoritarisme des chefs d’établissements-managers, et les inégalités entre lycées. La mastérisation vise la fin de toute formation professionnelle pour les enseignant-e-s et la disparition à terme des profs fonctionnaires au profit du « tous précaires ». Il en va de même pour la loi d’autonomie des universités.
Le gouvernement veut casser l’école publique et ce qu’elle peut (imparfaitement) avoir d’égalitaire et d’émancipateur, pour en faire une simple entreprise, et pour faire du savoir une simple marchandise.

Construire le rapport de force, par la grève reconductible à la base

Cette politique est très contestée, mais dans l’éparpillement. Beaucoup de secteurs se sont mobilisés ces derniers mois dans le public (poste, culture, territoriaux, hospitaliers, éducation …) comme dans le privé (industrie, dockers, grèves de sans-papiers). Ce qui manque c’est un véritable mouvement de confrontation, inscrit dans la durée. Un mouvement dont la colonne vertébrale ne pourrait être qu’une grève reconductible. C’est en nous organisant sur notre lieu de travail et en agissant tous ensemble, en nous fédérant, en associant partout les usager-e-s dans les quartiers, que nous ferons bouger les choses.
Les centrales syndicales n’ont pas montré leur volonté d’organiser une telle épreuve de force. De ces directions confédérales qui ne font qu’entériner les régressions nous n’avons rien à attendre. L’unité syndicale du 21 janvier, restreinte aux syndicats plus « combatifs », peut cependant entraîner des salarié-e-s dans l’action et être un atout pour la suite.

L’espoir doit renaître !

Les journées de janvier et mars 2009 ont rassemblé des millions de salariés du public et du privé. Il y a en ce moment même une combativité très forte dans certains endroits. Il y a donc toujours de la matière pour construire un mouvement d’ensemble.
Militant-e-s communistes libertaires et syndicalistes révolutionnaires, nous pensons qu’il faut s’attaquer directement à la domination du capital, c’est-à-dire à la propriété privée des moyens de production, en ayant comme boussole l’autogestion communiste de l’outil de production et de la société par celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleuses et travailleurs !

TRACT. En 2010 : lutter plus pour gagner plus
 
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