SNCM

Les seuls pirates, ce sont l’État et les fonds de pension




L’action symbolique des marins du Pascal-Paoli n’est pas un « acte de piraterie ». Elle a été très forte d’exemplarité, et de sens politique.

Que nous disent ces marins ?

Que la SNCM sera toujours mieux entre les mains des travailleur(se)s et des citoyen(ne)s qu’entre les mains du fonds de pension Butler Capital Partners.

Quelle est la réponse de l’Etat ?

L’envoi du GIGN. Et l’ouverture de poursuites pour « crime de détournement de navire ».

A la grève des marins et sédentaires de la SNCM, luttant pour préserver l’intégralité de leur outil de travail, le gouvernement ne sait répondre que par la répression : inculpations de syndicalistes, envoi des forces de l’ordre, intervention de l’armée.

Alternative libertaire déclare sa solidarité avec les militant(e)s inculpé(e)s, la lutte et les actions des marins en grève.

Le gouvernement, avec la privatisation annoncée de la SNCM, donne un nouvel exemple de sa soumission à la dictature des marchés financiers. Il entend privatiser une entreprise publique ayant pour mission la mobilité des résidents corses et le transport de passagers vers le Maghreb. Il privilégie ainsi le profit sur la mobilité des populations concernées.

La lutte des travailleur(se)s de la SNCM concerne largement les usager(e)s.

Ne les laissons pas seuls ! La solidarité est notre meilleure arme. Les services publics ne doivent pas être soumis aux diktats des fonds de pension et des grands groupes capitalistes. Pour les conserver au service de tou(te)s, se sont les travailleur(se)s qui doivent les gérer !

Alternative libertaire, 28 septembre 2005

 
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