Austérité pour la fonction publique, licenciement pour l’industrie, compétitivité pour tous..

On ne se serrera pas la ceinture pour enrichir les capitalistes !




Après 8 mois de gouvernement socialiste même les « optimistes » doivent en convenir, rien
n’a changé : la RGPP est maintenue et les coupes budgétaires continuent de plus belle. Les
créations de postes dans l’enseignement ne compensent pas du tout les saignées subies depuis
2002. De plus, vouloir créer des postes à un endroit pour mieux en supprimer ailleurs ressemble à
la logique du diviser pour mieux régner. D’ailleurs s’il convient de mettre l’éducation comme
priorité nationale, est-il légitime de laisser mourir l’hôpital public pour qui rien n’est prévu ?

Combattre l’austérité et
faire payer le capital !

en poursuivant la logique de
réduction du déficit budgétaire à 3%
et de la dette publique sous la barre
des 60% du PiB, le gouvernement
socialiste annonce clairement la couleur
 : que les capitalistes se rassurent,
aucun changement n’est au programme,
le PS marche dans les pas de
l’UMP et les politiques libérales vont
continuer. L’opportunisme des
socialistes a même atteint les sommets
du mauvais goût, de l’hypocrisie
et du renoncement en faisant
adopter la règle d’or budgétaire
qu’ils prétendaient combattre sous
Sarkozy !

Combattre l’austérité de « gauche »
semble poser problème à une grande
partie du mouvement syndical. Ainsi,
les syndicats CFDt, CFtC et CGC
ont signé l’accord sur la compétitivité,
trahissant une fois de plus les intérêts
immédiats des travailleur-se-s.
L’UNSA, cul et chemise avec le PS,
est engluée dans le soi-disant "dialogue
social". La grève dans la fonction
publique du 31 janvier à l’appel
de la CGt, de la FSU et de Solidaires
constitue donc le premier rapport de
force entre les syndicats de la fonction
publique et le gouvernement socialiste.

Les revendications comme l’arrêt
des coupes budgétaires, le rétablissement
des postes à hauteur des besoins,
la titularisation de tous les personnels
précaires sans conditions de concours
ni de nationalité et l’augmentation des
salaires avec un effort particulier sur
les catégories les plus modestes de la
fonction publique restent parfaitement
légitimes aujourd’hui comme
hier. Face à l’argument de responsabilité
et de « bon sens » économique des
socialistes, nous pouvons facilement
mettre en perspective les 20 milliards
d’euros de cadeaux fiscaux accordés
aux entreprises qui, loin de créer ou
de maintenir l’emploi, vont simplement
augmenter encore plus les dividendes
des actionnaires déjà bien
engraissés.

Solidarité dans la lutte
pour changer la donne !

Cette mobilisation doit être la
plus massive possible pour éviter de
céder à la morosité ambiante. Il
faut que les travailleurs reprennent
confiance dans leurs forces.
Nous
savons déjà qu’une seule journée d’action
ne suffira pas, mais la réussite de
cette mobilisation doit permettre d’ouvrir
des pistes. en particulier, au
moment où les salarié-e-s du privé
subissent des licenciements et un
odieux chantage à la réduction des
salaires, il apparait urgent d’établir
des liens de solidarité entre les travailleurs
du public et du privé. Car à
défaut d’action collective, on sait vers
quoi risquent de se tourner des salarié-
e-s se sentant à juste titre trahis par
le PS et l’UMP : le repli sur soi, l’individualisme,
la peur de l’autre. Aux
courants politiques réactionnaires et
racistes relookés du FN et de l’UMP,
nous devons opposer un grand "tous
ensemble" qui change la donne.

Alternative libertaire sera présente
dans la rue aux côtés des travailleurs
le 31 janvier et, partout, dans les syndicats,
sur nos lieux de travail nous
mobiliserons nos collègues pour la
réussite de cette mobilisation.
L’austérité n’est pas une fatalité
mais une politique libérale mise en
place par les valets socialistes du
capital aux profit des rentiers. La
seule réponse possible doit être une
mobilisation de masse prolongée
pour imposer un autre modèle
de société. Nous n’aurons que
ce que nous saurons prendre.

Tract AL 31-01-2013
 
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