Précarité : La riposte est en marche(s)




Le Collectif Droits Nouveaux a prévu d’organiser des marches contre le chômage, les précarités et les licenciements du 20 novembre au 5 décembre. À Marseille, cette campagne est préparée activement.

En mai 2008, des associations de chômeurs, de précaires et des syndicats réunis à Bobigny ont créé le Collectif Droits Nouveaux et décidé de lancer des Marches régionales. L’objectif est de rassembler largement les chômeurs, les précaires, les salariés en lutte, les sans-papiers, les mal-logés et les habitants des quartiers populaires pour obtenir de nouveaux droits. L’organisation des marches a été laissée à l’initiative des collectifs locaux. Depuis, l’idée a fait son chemin. De nouvelles associations et organisations politiques ont rejoint le CDN, des collectifs unitaires locaux se sont multipliés et se sont mis au travail. Le bilan d’étape, lors de la réunion nationale du 10 octobre à Paris, est encourageant pour la suite de la mobilisation. Une trentaine de villes, grandes et petites, étaient représentées. Le niveau de préparation est très inégal : dans certains endroits les collectifs sont bien installés et regroupent un large éventail d’organisations, dans d’autres ils sont encore embryonnaires. De nombreux collectifs préparent des actions concrètes pour la défense des droits dès la fin octobre et dans les semaines précédant le 5 décembre. Certes, tout n’est pas rose, il y a des crispations entre certaines composantes, on constate également un manque d’investissement local de signataires de l’appel national, mais la volonté d’avancer ensemble domine.

À Marseille, qui détient le triste titre de championne de France de la précarité, mais aussi le titre de capitale des luttes de chômeurs, un collectif unitaire s’est mis en place rapidement.

Marseille, capitale des luttes de chômeurs

Il rassemble des organisations de chômeurs (AC ! CGT chômeurs) et des associations de quartier, regroupées dans le CRAP (Collectif de réflexion et d’action populaire) ainsi que des organisations politiques (Alternative libertaire, NPA, PCF...). Dans un premier temps il a été jugé nécessaire d’évaluer les forces réelles présentes pour pouvoir définir l’ampleur des marches et des actions programmées. Le but est de développer, à partir de la campagne annuelle de la taxe d’habitation portée par les groupes de chômeurs, une mobilisation qui ira crescendo, jusqu’au 20 novembre, date officielle du départ des marches contre la précarité. Des caravanes passeront dans les quartiers avec des invitations à des réunions publiques, afin d’écouter des témoignages, sur la réalité vécue par une grande partie de la population, et de remplir des cahiers de doléances qui seront ensuite le point d’appui de la manif du 5 décembre, qui se terminera devant un lieu symbolique.

Le collectif marseillais avance pour le moment de manière unitaire, privilégiant le travail de terrain plutôt qu’une simple et sempiternelle manifestation. Il y a de quoi être optimiste, en attendant le 5 décembre, vu l’activité militante locale.

Ghislain et Hervé (AL Marseille)

 
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