Tract AL

Toutes et tous ensemble contre Macron




En cette démonstration de la France Insoumise du 23 septembre, nous voulons nous adresser aux militant-es réuni-es à Paris pour débattre de la construction du rapport de force indispensable pour gagner. Faire des propositions et souligner une erreur.

Leçons des défaites

Rien de pire que nier les difficultés. Le poids du chômage et de la précarité pèse sur la vitalité des syndicats dans chaque entreprise et freine l’extension des grèves. Le recul des traditions militantes combatives pèse aussi. Pour redonner confiance dans la force de la lutte collective nous devons tirer les leçons de nos échecs en 2010 et 2016. D’abord admettre ce constat : les grosses manifs, même massives, et les journées de grèves à répétition ne suffisent plus pour gagner.

L’enjeu est donc bien de construire une contestation permanente, reconduite au quotidien jusqu’à la victoire. Mais comment atteindre la grève générale dans les conditions d’aujourd’hui ?

Grève, blocage, sabotage

La journée de grève est trop souvent gaspillée à piétiner derrière les camions à sandwichs. Elle doit au contraire être utile à réfléchir aux suites, au renforcement et à l’accélération de la mobilisation, service par service, entreprise par entreprise, ville par ville. Les AG dans les zones industrielles et dans les villes sont l’occasion pour rencontrer les salarié-es des autres sec- teurs, et d’autres syndicats. C’est aussi le moyen d’associer les précaires, les retraité-es, la jeunesse dans des actions complémentaires à la grève. Et quand le rapport de force est trop faible pour décréter la grève reconductible, les équipes les plus énergiques doivent imaginer d’autres modes d’action : blocages, filtrages, ralentissement et sabotage de l’activité économique. L’autogestion des luttes au plus près des gens pour permettre à toutes et tous de s’y retrouver.


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Unité et indépendance syndicale

Souvent il s’agit aussi et d’abord de reconstruire les outils de nos luttes, syndicats, associations, collectifs... Cela suppose un effort constant pour faire respecter l’indépendance de ces outils. Car c’est cette indépendance qui est la condition du rassemblement le plus large, de l’unité du camp des travailleuses et des travailleurs par delà les inévitables divisions politiques, parfois les haïnes, forgées dans la compétition électorale.

Nous avons trop souffert des comportements hégémoniques du PCF du temps de sa splendeur pour ne pas être vigilant-es au retour de telles visées. Les partis politiques et leurs élu-es peuvent certes apporter un soutien utile aux combats sociaux. Ils sont les bienvenus tant qu’ils ne cherchent pas à imposer leurs objectifs, leurs chefs et leurs calendriers.

Ainsi, pour ce 23 septembre, c’était aux syndicats de décider si, oui ou non, une manif un samedi contre les ordonnances Macron était une bonne idée à ce moment du calendrier de mobilisation. Mais imposer le 23 septembre de force ne pouvait qu’aggraver les divisions dans les syndicats avec les militant-es d’autres partis ; et nuire à la construction de la grève en y substituant la perspective, plus facile mais un peu vaine, d’une promenade un week-end à Paris.

 
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