Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, travailleur-se-s

Tou-te-s ensemble pour la grève générale




La mobilisation contre le CPE monte et permet à des convergences entre lycéen-ne-s, étudiant-e-s et travailleurs/ses de se développer. Le gouvernement est sur la défensive, bien qu’il ne soit pas décidé à céder. A cela rien d’étonnant, il défend une logique de guerre sociale contre les jeunes et les travailleurs-ses. Un retrait du CPE constituerait un cauchemar pour la bourgeoisie. Car une victoire de la jeunesse scolarisée unie aux travailleurs-ses en appellerait d’autres, ce serait également un signe envoyé à toutes celles et ceux qui luttent contre la précarité et l’exploitation en Europe comme dans le monde. Ce n’est donc vraiment pas le moment de lâcher.

Tous ensemble pour la grève générale
Tract fédéral d’Alternative libertaire - mars 2006

Le CPE nous concerne tous et toutes

 parce qu’il touchera la plupart des jeunes ;
 parce que comme le CNE, il vise à développer des emplois précaires et qu’il doit inspirer le « contrat de travail unique » qui doit être discuté au début de l’été au parlement ;
 parce qu’il constitue un moyen de s’attaquer à tout le code du travail comme le souhaite le Medef ;
 parce que les fonctionnaires et agent-e-s du service public ne pourront défendre longtemps leurs statuts si la précarisation du travail est généralisée.

La philosophie du CPE, ce sont des travailleurs-ses sans droits, précarisés, soumis au bon vouloir du patron.

Patronat et gouvernement sont partagés sur l’opportunité de cibler spécifiquement les jeunes, mais ils sont d’accord pour en finir avec le droit du travail. Leur idéal se confond de plus en plus avec le capitalisme chinois : un pouvoir policier qui mate les grèves et les luttes, des travailleur(se)s sans autre droit que celui de travailler en silence.

Nos camarades européens ont les yeux braqués sur nous

Il ne faut pas s’y tromper. Toute l’Europe regarde ce qui se passe en France. En Allemagne, mais aussi en Espagne, et Suède, où les socialistes sont au pouvoir, tous ces gouvernement préparent des contrats similaires avec des périodes d’essai de 2 à 4 ans. En France le Parti socialiste soutient la mobilisation pour le retrait du CPE, mais il se tait lorsque ce CPE est mis en œuvre par les socialistes d’autres pays, et demain s’il revient au pouvoir il poursuivra la politique de privatisation et de précarisation du travail qu’il a menée durant ses 15 ans d’exercice du pouvoir d’État.

Lors du référendum contre la Constitution européenne, l’unité et l’activisme ont suffi pour rejeter un programme ultralibéral.

Mais là, il faudra être plus audacieux. Il faut réussir la journée de grève et de manifestation du 28 mars, mais ce n’est pas en multipliant les journées d’action que nous ferons reculer un gouvernement plus déterminé que jamais. Rappelons-nous des grèves de 2003, les journées de grève à répétition et sans lendemain n’ont pas entamé la détermination du pouvoir.

Seule la menace du blocage du bac l’a réellement mis en difficulté !

Discuter, agir pour la grève générale

Pour obtenir le retrait du CNE, du CPE et plus largement de la loi sur l’égalité des chances, il faut de façon urgente élargir la lutte dans les facs et les lycées mais aussi étendre la grève aux entreprises du public et du privé. Il faut donc tout mettre en œuvre pour que la grève générale soit non pas un slogan incantatoire, mais une réalité.
Et la grève générale, ce n’est pas une journée de grève et de manif sans lendemain. C’est le recours à une véritable arme visant à acculer l’État et le patronat : celle du blocage de l’économie jusqu’à la victoire.

C’est donc faire le choix d’une crise politique, seule à même de faire plier le pouvoir. Face à lui la simple protestation, aussi massive soit-elle, n’est pas suffisante.

Pour cela, il faut multiplier les contacts, les initiatives (assemblées générales, heures d’informations syndicales communes, actions de blocage) entre lycéen-nes, travailleurs-ses et étudiant-e-s.

Partout il faut lancer des appels communs à la mobilisation et à la grève pour la satisfaction de nos revendications et opposer un front uni face à une répression de plus en plus sanglante (depuis samedi un militant de SUD-PTT matraqué par la police est entre la vie et la mort).
Partout, il faut multiplier les actions de blocages des facs, lycées, entreprises pour reprendre le contrôle non seulement de la rue, mais de nos quartiers et de nos villes.

Partout, il faut aussi en profiter pour débattre ouvrir nos lieux d’étude et de travail en faire des lieux de contre-pouvoir et de débat, pour une alternative à un capitalisme qui chaque jour démontre sa faillite.

 
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