Régularisations !




Régularisations !

Depuis plusieurs mois des grèves de travailleurs sans papiers mettent en lumière leurs
conditions de vie et de travail. La question qui se pose maintenant, c’est la multiplication des
luttes pour obtenir des régularisations les plus massives possible et sortir d’une politique de stigmatisation.

Un mouvement qui prend de l’ampleur

Les luttes actuelles ne sont pas le fruit du hasard mais trouvent leurs racines dans un travail de syndicalisation des travailleurs et des travailleuses sans-papiers. Plusieurs vagues de grève, soutenues principalement par la CGT, mais aussi par Solidaires, la CNT, Droits Devant !! et des coordinations de sans papiers ont permis de mettre au premier plan la situation de travailleuse et de travailleur des sans papiers.
Face à cette situation le gouvernement cherche à temporiser, s’opposant à toute régularisation massive et essayant d’épuiser les grèvistes avec des procédures administratives longues et ne débouchant sur quasiment aucune régularisation.

Légitimer et obtenir une régularisation globale

Aujourd’hui les enjeux sont multiples : étendre la lutte dans toutes les régions, pour ne pas être concentré qu’en région parisienne, mais aussi multiplier les luttes unitaires dans l’ensemble des secteurs professionnels (essentiellement BTP, nettoyage et restauration) pour montrer la pluralité de la présence des travailleuses et travailleurs sans papiers.

Tous cela peut se faire dans le cadre d’une nouvelle vague de grèves qui permet d’accroître le rapport de force. D’autant qu’il y a toujours des grèves de la faim dans des centres de rétention et la marche des sans-papiers de Lille.

Il est aussi primordial de développer un maximum de solidarité avec ces luttes, que ce soit par des manifestations et de comités de quartier, des caisses de solidarités financières.

Il s’agit également de pousser à la convergence des luttes :
 extension dans les entreprises concernées aux travailleuses et travailleurs « avec papiers » permettant de démontrer une réelle solidarité et de gagner sur les conditions collectives de travail et de rémunération,
 extension également dans les chaînes touchées par ces grèves (comme Fabio Lucci, véolia, Bistro Romain ...) pour créer un rapport de force avec le patronat,
 extension localement, dans les bassins d’emplois, pour éviter l’isolement.

Au delà, il faut continuer à faire le lien avec les politiques européennes en train de se mettre en place et qui cherchent à renforcer une Europe forteresse : délais de rétention administrative qui passerait à 18 mois, interdiction prolongée du territoire européen,...

Il nous reste à concrétiser le renversement de vapeur dans la perception des sans papiers dans l’opinion pour légitimer et obtenir une régularisation massive et dépasser la logique gouvernementale du cas par cas.

Régularisations !
 
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