Éducation

Face à une droite de combat, soyons sans complexes et inflexibles !




Par deux fois le gouvernement a dû faire des concessions à celles et ceux qui se battent pour
défendre l’éducation, en reportant l’application de la contre-réforme Darcos à la rentrée 2010, et en ne
supprimant « que »1500 postes d’enseignant-e-s des RASED au lieu des 3 000 programmés (recul
purement symbolique). Ce sont les premiers résultats de la mobilisation des lycéen-ne-s, des
enseignant-e-s et des parents d’élèves. Pour autant, le pouvoir n’entend pas renoncer à ses projets
qui ne sont que l’habillage de suppressions massives de postes d’enseignant-e-s (80 000 en 5 ans). Il
n’est pas question de revenir sur les 13 500 suppressions de postes prévues cette année.

La droite veut privatiser l’école.
Ce qui compte pour la droite, c’est d’affaiblir le plus
possible le service public d’éducation afin de développer
l’enseignement privé. Plus le service public d’éducation se
dégrade, plus les boîtes de soutien scolaire florissent. Pour
réussir dans cette entreprise, elle s’efforce de discréditer
les enseignant-e-s, les accusant de tous les maux et
notamment de l’échec scolaire.
Il n’est pas question de défendre un système qui reste
élitiste et qui prend acte des inégalités sociales. Pour
autant, la privatisation de l’école ne pourra que les
accroître. Pour la droite, l’enseignement privé serait la
solution. Il serait synonyme de réussite scolaire. Quel
mensonge quand on sait que l’école privée choisit ellemême
ses élèves, les sélectionnant par le fric pour avoir
des effectifs socialement homogènes. En effet 20 % des
enfants des classes populaires
vont dans le privé, 80 % sont
dans le public. Le privé
possède 40 % des
établissements de
l’enseignement secondaires.
Il y scolarise moins de 20 %
des élèves de collège et de
lycée.

Détournement de fonds
publics.

Les enseignant-e-s des écoles
privées sous contrat sont
payé-e-s par l’éducation
nationale, les constructions
d’établissement également,
les mairies sont tenues de
verser de l’argent aux écoles
privées qui scolarisent des
élèves de leurs communes.
Ces détournements de fonds
publics sont rendus possibles
par la loi et grâce aux
politiques menées aussi bien
par la droite que par le Parti
socialiste. Ces transferts
massifs d’argent du public
vers le privé doivent cesser
car cet argent doit bénéficier
au seul enseignement public.

Alternative libertaire se bat pour les revendications
immédiates :

 Le retrait des contre-réformes Darcos dans le
primaire et le secondaire ;
 L’abrogation de la loi Pécresse privatisant le
financement et le recrutement dans l’enseignement
supérieur ;
 l’arrêt des suppressions de postes et le
rétablissement de tous les postes supprimés ;
 La réduction des effectifs par classe ;
 La suppression du financement de l’enseignement
privé par l’Etat et l’abrogation des lois permettant
ce hold up social.
C’est par la mobilisation, l’unité et la grève, mais aussi
la convergence des personnels, des élèves et des parents
d’élèves que nous pouvons faire reculer le
gouvernement.

Mais notre combat veut aussi changer l’école et la
société, ce qui passe entre autre par :

 une répartition des moyens déterminés
collectivement garantissant à tous les
établissements les moyens de fonctionner et le
droit à l’éducation pour toutes et tous ;
 un enseignement combinant activités manuelles et
intellectuelles, remettant en cause la division
sociale du travail ;
 une pédagogie anti-autoritaire articulant la
transmission de connaissances exigeantes avec le
développement de la capacité d’analyse, de sens
critique et d’autonomie de l’élève ;
 un accès tout au long de la vie à une formation
choisie et gratuite.

Ces revendications et ses orientations sont politiques, au
sens où la question posée est celle du type de société que
nous voulons. La droite a choisi de pérenniser et
approfondir la domination et l’exploitation capitaliste. Elle
agit sans complexes, alors que le système qu’elle défend
plonge dans l’exclusion et la souffrance la majorité du
monde.
Agissons et revendiquons sans complexes, pour une
rupture avec le capitalisme, pour une redistribution
égalitaire des richesses, pour une véritable démocratie,
pour la construction d’une société autogestionnaire et
socialiste.

Tract
 
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