Edito : Evacuons 2012




Ça y est les jeux sont ouverts : mais qui sera le candidat de la gauche aux présidentielles de 2012 ? Et ils-sont-venus-ils-sont-tous-là : Mélenchon en embuscade du PS, Aubry, Hollande, DSK, l’infâme du FMI, et Royal herself. Qui après avoir passé son temps à « sacrifier ses ambitions personnelles », trouve que finalement penser à être présidente tous les matins c’est pas si mal que ça. S’il ne s’agissait que d’ambitions personnelles on pourrait en rire. Mais « 2012 », c’est bien pire que ça.

Le PS, dont le récent hymne « Il est temps de tourner la page » est à pleurer, n’est que la version la plus caricaturale est écœurante d’un tropisme électoraliste qui gagne de nombreux militants. Toutes et tous à paniquer parce que « 2012, tu comprends, c’est demain ! ». Prêt à tout subordonner à une hypothétique victoire électorale, parce que « tu sais, si on gagne, on abroge la loi sur les retraites ! ». Rêvant debout à la démission de Sarkozy ou à la dissolution de l’Assemblé nationale. Ben tiens, mais oui, mais c’est bien sûr !

Loin d’être une lubie ridicule, ce travers institutionnel est pourtant une véritable plaie pour les luttes sociales. Parce que les militants des partis institutionnels viennent polluer le mouvement sur les retraites et que les directions confédérales préfèrent ménager une défaite pour valoriser une « solution politique ». Évacuons 2012, la seule question qui vaille c’est comment lutter pour comment gagner ! Et dans ce débat là, on ne peut pas faire l’impasse sur le véritable objectif central : celui d’une grève générale reconductible.

Alternative libertaire, le 27 août 2010

 
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