Edito Etat de grâce ?




Le nouveau président élu a nommé son nouveau gouvernement... et tout cela ne s’annonce que très « normal ». Pour tout changement immédiat, ledit gouvernement annonce revenir sur deux/trois décrets du précédent, certains ayant été promulgués dans la précipitation (voir celui sur l’évaluation des enseignants).

C’est ça le « socialisme » ?

Bien sûr que non. Les nouveaux gouvernants sont les continuateurs des anciens : des gestionnaires liés sociologiquement à la classe dominante. Et gérer le capitalisme c’est aussi promouvoir le dialogue social pour déminer toute combativité ouvrière et populaire.
Le premier ministre Ayrault a ainsi convié les organisations syndicales et patronales à venir discuter le bout de gras avec lui.
Certaines y vont le cœur léger, sûres d’avoir l’oreille du pouvoir ami : en vrac, le Medef, la CFDT, la CGPME, l’Unsa...

Ensemble, ils souhaitent privilégier la logique contractuelle entre patronat et syndicat. D’autres s’indignent : « len contrat est inférieur à la loi qui représente la volonté du peuple et non celle d’intérêts particuliers ».

En ce qui nous concerne, dans une société de classes, la loi tout comme le contrat restent de toute façon inférieurs au rapport de forces ! Pour celles et ceux qui souhaitent vraiment « le changement », seule l’action compte. Nous n’avons aucun état de grâce à respecter, c’est maintenant que nous poserons les jalons des affrontements sociaux de demain. On ne dialogue pas avec le patronat (qu’il soit privé ou public) : on le soumet.

Alternative libertaire - juin 2012

 
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