Politique

À quoi (qui) sert le gouvernement socialiste ?




Voilà dix mois que les socialistes sont au pouvoir. Pour quel bilan ? Continuité des politiques sarkozystes (immigration, guerres à l’étranger, pacte budgétaire européen, austérité etc.) et reculs constant face aux patrons et aux capitalistes.

Élu du fait d’un rejet massif et légitime de Sarkozy et de sa clique mafieuse, le pouvoir socialiste n’a pas fait longtemps illusion. Les travailleurs et les travailleuses, les chômeurs et les chômeuses, les retraité-e-s et les jeunes ne peuvent compter que sur eux et elles même. Partout les résistances et les luttes doivent se construire et s’amplifier.

<titre|titre=Une politique à la solde des capitalistes>

Pendant la campagne présidentielle Hollande promettait de lutter contre la finance. Cette promesse a fait long feu. Derrière l’agitation médiatique sur le cas de Gérard Depardieu, le gouvernement socialiste n’a eu de cesse de reculer face aux revendications patronales. Le gouvernement socialiste veut taxer à 75 % les plus hauts revenus ? Voilà qu’un mouvement de patrons millionnaires (surnommés « les pigeons ») s’agace et que le gouvernement recule aussitôt. Le Medef claque des doigts et voilà que les socialistes nous sortent un « pacte de compétitivité » qui offre 20 milliards de cadeaux fiscaux en plus aux entreprises (sur les dizaines de milliards d’euros d’exonérations qui existent déjà). Les grands groupes industriels licencient en masse (Arcelor, Goodyear, PSA) : que fait le gouvernement ? Il s’agite et puisse laisse faire. Pire : il se prépare à transcrire dans la loi l’accord signé entre les patrons et trois syndicats minoritaires qui légalise le racket des travailleurs et des travailleuses. Au nom d’un maintien provisoire de l’emploi les salaires pourront être baissés et la durée de travail allongée.


<titre|titre=Le 5 mars : toutes et tous dans la rue pour construire la résistance!>

On nous bassine à longueur de journée, dans les médias, sur le prétendu « coût du travail ». Mais personne ne pose cette question : combien coûte le capital ? Quel est le salaire moyen d’un patron du CAC 40 : 4,2 millions d’euros ! Combien de dividendes sont versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2012 : 40 milliards d’euros ! Nous n’avons rien à attendre de ce gouvernement fantoche. Le 5 mars à l’appel de trois syndicats (CGT, Solidaires et FO) auront lieu des manifestations dans toutes la France pour dénoncer « l’accord » honteux sur l’emploi. Ce n’est qu’un début.

Partout nous devons nous organiser pour défendre nos intérêts face aux patrons et aux capitalistes. Pour que des luttes puissent se développer, se renforcer, se coordonner nous devons investir, démocratiser les outils de luttes : syndicats, collectifs. Imposons nos revendications par les luttes :
 Droit de veto des travailleurs et des travailleuses sur les licenciements ;
 Blocage des dividendes ;
 Diminution du temps de travail sans baisse de salaire et avec embauches correspondantes ;
 Réquisition et autogestion des entreprises qui licencient.


<titre|titre=Femmes, mettons nous en grève le 8 mars 2014>

Journée internationale des luttes des femmes, le 8 mars est institutionnalisée, dénaturé, falsifié. Les médias, les politiques et certaines féministes la voient comme une célébration symbolique, mettant opportunément sous silence qu’il s’agit en réalité d’une journée de lutte. L’égalité entre les hommes et les femmes est loin d’être acquise. Le 8 mars, comme tous les autres jours de l’année, les femmes doivent s’emparer de l’espace public pour que leurs voix, enfin, se fassent réellement entendre. Seules des actions fortes et visibles permettront de sortir du pseudo-féminisme bien-pensant déversé par les médias et les politiques. C’est pour cela qu’à Toulouse, des femmes, excédées d’être exploitées à la maison comme au travail, ont décidé de faire grève. Suivons leur exemple !

Il nous faut protester contre les différences salariales entre les hommes et les femmes, les différences dans les progressions de carrière, les « violences au travail », le temps partiel subi, les pensions de retraite inférieures de 48% à celles des hommes. Les femmes sont bien souvent obligées de mettre leur activité professionnelle ou associative entre parenthèse pour assurer l’éducation des enfants et les tâches domestiques. Elles sont les premières touchées par la crise, et les mesures antisociales les précarisent d’autant plus, touchant en particulier les familles monoparentales où 86% des parents sont des femmes.

Mépris social, violences sexistes tolérées, corps commercialisé, les femmes sont les premières victimes de la traite des êtres humains, notamment par la prostitution. Assignées dans des rôles de mère, d’épouse ou de pute, les femmes n’ont pas encore gagné le droit à mener leur vie et à vivre leur sexualité comme elles l’entendent, tout en étant respectées : on leur reproche de ne pas avoir d’enfants, on les punit d’en avoir, on leur demande d’être belles et sexys, pour mieux les traiter comme des objets.

D’accord, tout le monde est soi-disant pour l’égalité de principe entre les hommes et les femmes. Les paroles, ça ne coûte rien, et surtout pas d’abandonner la moindre parcelle de pouvoir. Les discours hypocrites nous gavent de bons sentiments. Mais nous, nous vivons dans le monde réel, et dans celui-ci, nous savons que seule la lutte paie. Ce n’est pas en demandant gentiment aux hommes que les femmes gagneront quoi que ce soit !

Alors reprenons la rue, le 8 mars comme les autres jours. Montrons notre force par la grève, prenons le contrôle de nos vies, abolissons le patriarcat !

 
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