Collectif Alternative libertaire Paris-Nord-Est

Contre un licenciement arbitraire et raciste




Jean-Marie Anany est agent administratif à la Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile-de-France (CRAMIF) depuis près de 10 ans. Il a été licencié en avril dernier pour une prétendue « insuffisance professionnelle ».

Depuis le lundi 11 mai, il est en grève de la faim et a installé sa tente devant le siège de la CRAMIF (17-19, rue de Flandre, Paris XIXe métro : Stalingrad) afin d’obtenir sa réintégration.

Il souhaite également obtenir justice en faisant condamner celles et ceux qui dans sa hiérarchie ont pratiqué sur sa personne des discriminations, en l’insultant, en proférant contre lui des injures racistes, en mettant en oeuvre une répartition inéquitable du travail dans son service dont il a fait les frais et qui l’ont harcelé moralement. C’est donc pour ces raisons qu’il a déposé une plainte devant le tribunal de Grande instance de Paris, plainte qui a été requalifiée par la juge d’instruction chargée de l’affaire et qui relève maintenant d’une chambre correctionnelle. Et c’est précisément le dépôt de cette plainte qui a poussé la direction de la CRAMIF a en finir avec lui et à accélérer la procédure de licenciement au point de bafouer la convention collective dont dépend la CRAMIF.

Alternative libertaire, qui le soutient depuis le premier jour de son action et qui a participé avec d’autres organisations syndicales, politiques et antiracistes à la formation de son comité de soutien, exige sa réintégration immédiate à la CRAMIF.

De même, nous dénonçons les pressions que la direction de cet organisme social exerce sur les agents qui lui apportent quotidiennement leur soutien. Ces pressions sont à mettre en rapport avec toutes celles qui pèsent au quotidien sur ces agents afin de créer un climat de peur et de soumission sur lequel la direction de cet organisme social compte pour le restructurer à terme.

Cette politique est l’image de celle du patronat et de l’Etat français. Elle vise à intimider et à diviser. Mais elle est avant tout dictée par la peur de voir les personnels se mobiliser et remettre en cause un ordre social de plus en plus arbitraire, inégalitaire et discriminatoire.

C’est pourquoi nous appelons à la mobilisation la plus forte, notamment en participant au rassemblement quotidien de soutien à Jean-Marie Anany à 12h30, et plus spécialement à celui de mardi 26 mai où des centaines d’agents de la CRAMIF en grève seront à ses côtés, devant le siège de la CRAMIF.afin d’obtenir sa réintégration et la justice.

Alternative libertaire, le 22 mai 2009

 
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