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Paris : Vous réclamez un logement ? Les CRS vous envoient à l’hosto !




Samedi 19 octobre à Paris se tenait un rassemblement dans le cadre de la « Journée européenne contre le logement cher, la spéculation et pour le droit au logement ». Il s’agissait par ailleurs de dénoncer la politique de logement de ce gouvernement et de réclamer le relogement de 300 familles.

Alors que le rassemblement avait été déposé en préfecture et que les personnes rassemblées commençaient à quitter les lieux du fait de l’attitude menaçante des policiers, elles ont été violemment attaquées par les CRS présents. Les policiers se sont déchaînés et une dizaine de personnes ont été blessées, notamment le porte-parole de l’association Droit au logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud, auquel les forces de l’ordre ont réservé un traitement particulier en lui brisant deux côtes.

Dix personnes ont porté plainte contre ces violences policières qui ont occasionné des interruptions de temps de travail allant de deux jours à une semaine chez sept militantes et militants.

Voilà comment ce gouvernement traite celles et ceux qui luttent pour le droit au logement dans ce pays : il envoie sa police, largement conquise aux idées d’extrême droite, tabasser des militantes et militants. Voilà la politique de logement de ce gouvernement d’incapables et de nantis. Bien installés dans leur confort de bourgeois, dans leurs cocons ministériels, ils et elles ne sont certainement pas en mesure de saisir l’urgence vécue par des millions de personnes à travers le pays sur la question du logement.

La loi Duflot qui vient d’être votée n’est qu’une miette de pain envoyée pour résoudre une famine. La mesure phare de la loi, qui soi-disant consiste à encadrer les loyers, ne vise en réalité qu’à encadrer la hausse de ces loyers. Pourtant ceux-ci ont augmenté de plus de 35 % en 10 ans et représentent une moyenne (logements sociaux compris) en dépense de 27 % des revenus par ménage. Dans le privé, c’est 40 % des revenus !

Depuis dix ans, le nombre d’expulsions a doublé, comme le nombre de sans-abri, à mesure que les loyers et l’immobilier flambent, que la précarité, la pauvreté salariale et le chômage s’étendent, que les charges, l’énergie, les transports, les soins, et les produits alimentaires de base augmentent !

Pourtant des solutions existent et certaines sont même inscrites dans la loi ! Ainsi, les lois sur le droit au logement opposable (Dalo) et sur la Solidarité et le renouvellement urbain (SRU) ne sont pas appliquées par des gouvernements soucieux avant tout de préserver le droit des spéculateurs alors que des millions de logements sont vacants !

Alternative libertaire condamne la répression dont ont été victimes les militantes et militants pour le droit au logement le samedi 19 octobre et exprime sa solidarité avec ces derniers.

Alternative libertaire revendique la réquisition des logements vides, l’expropriation des spéculateurs et l’interdiction d’acheter des logements si c’est pour ne pas pour les habiter.

Alternative libertaire, le 29 octobre 2013

 
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