Pillage capitaliste...
ou redistribution des richesses ?




Après l’assurance-chômage et les retraites, ils assassinent la culture, tout en prétendant sauver le régime d’assurance-chômage des intermittent(e)s du spectacle. Le gang Seillière-Raffarin-Chérèque frappe une nouvelle fois. Les intermittents seront-ils les cobayes de la politique ultra-libérale d’anéantissement des droits sociaux ?

En faisant voter au Parlement leur contre-réforme des retraites, le Medef, le gouvernement et la confédération CFDT ont infligé une lourde défaite à l’ensemble des travailleurs(ses), aux chômeurs(ses) et tout particulièrement aux femmes, une fois de plus lourdement pénalisées. Après ce hold-up, ils ont réédité un nouveau casse contre les intermittent(e)s du spectacle. Encouragés par ces résultats, ils ne vont pas s’arrêter, mais au contraire poursuivre et intensifier cette politique de pillage des richesses, de destruction des droits collectifs, d’appauvrissement de la majorité de la population, de renforcement des privilèges des plus riches et de criminalisation de la pauvreté et des mouvements sociaux.

Escrocs et fachos

Cette politique d’escrocs est aussi celle qui fait la joie des fachos. Par leurs lois de destruction méthodique des libertés, de discrimination envers les immigré(e)s et de pénalisation de la pauvreté, Sarkozy et Perben démontrent chaque jour « l’utilité politique » du Front national. Car plus ce dernier monte, plus la droite applique son programme sécuritaire... dans la continuité de la politique menée par la gauche plurielle au travers de la loi de novembre 2001 sur la « sécurité quotidienne ». Coups de matraques, amendes, peines de prison sont les seules mesures que le gouvernement distribue généreusement aux sans-papiers, aux jeunes des quartiers, aux grévistes, aux syndicalistes, etc.

A ce tableau sinistre, on ne saurait oublier d’ajouter la politique colonialiste et impérialiste qui, de gouvernements de « gauche » en gouvernements de droite, n’a connu aucune interruption. Déjà impliqué dans le génocide au Rwanda en 1994, l’Etat français, pour préserver ses intérêts et ceux des capitalistes français, s’est allié à certains chefs de guerre au Liberia, comme au Congo, pour se partager les ressources minières et autres richesses naturelles de ces pays. Opposé à l’intervention en Irak, Chirac s’évertue à obtenir une part du gâteau de la reconstruction et de la recolonisation de ce pays. Dans cette logique, tout est bon, y compris les pires alliances, comme celle avec Poutine, le bourreau de la Tchétchénie.

C’est la rue qui décide !

Ce n’est pas aux actionnaires, ni au trio Seillière-Raffarin-Chérèque et aux médias à leur solde, mais bel et bien aux classes sociales dominées, de décider de l’avenir. Patrons et gouvernement ne comprennent qu’un seul langage, celui de l’épreuve de force. A l’offensive des classes dominantes doit répondre une réponse déterminée des opprimé(e)s. Il n’y a rien à négocier. Il faut stopper l’offensive capitaliste et imposer d’autres choix de société. C’est possible par l’auto-organisation, l’action directe et la solidarité interprofessionnelle ! Il nous faut rompre avec la stratégie des « temps forts » qui épuise, et fait payer tout le monde pour mener des actions qui coûtent peu aux exploiteurs. Nous ne renverserons la vapeur qu’en préparant activement une grève générale associant travailleurs(ses) du public et du privé, en convergence avec les chômeurs(ses) et les précaires.

Le rassemblement de plus de 200 000 personnes en plein mois d’août sur le Larzac a montré qu’existait, en particulier au sein de la jeunesse, une volonté massive de lutter contre les régressions sociales, les destructions de l’environnement et la marche forcée vers la mondialisation capitaliste, avec en particulier la préparation de l’Accord général sur le commerce et les services (AGCS) étape redoutable vers la privatisation et la destruction de tous les services publiques (école, santé...). Nous ne devons pas laisser briser cette volonté de lutte !

Politiciens, grands patrons et gros actionnaires doivent être harcelés et sentir de plus près notre colère avant d’avoir à subir le souffle d’une grève générale... et d’une révolution... Ces représentants zélés du capital devront un jour être chassés des entreprises et services publics, à réquisitionner sous le seul contrôle des travailleuses et des travailleurs.

 
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