Pour en finir avec le chomage et la précarité...

Réduisons le temps de travail !




Chômage, licenciements, remise en cause du droit du travail, austérité... le patronat
poursuit son offensive contre les travailleur-se-s, les jeunes et les chômeur-se-s avec l’aval
du gouvernement. Pour inverser la vapeur, il faut s’appuyer sur toutes les luttes en cours
pour construire un mouvement d’ensemble contre l’austérité.

Le gouvernement a choisi son camp...
On ne peut que se réjouir de la guerre
des gangs actuelle à l’UMP, qui pourrait
conduire celle-ci à la scission. Mais
derrière cet arbre qui cache la forêt, la
droite, l’extrême-droite et le patronat
restent très mobilisés. Après le mouvement
de petits patrons dit des
« pigeons » et celui des médecins spécialistes,
devant lesquels le gouvernement
s’est lamentablement écrasé, laissant
leurs privilèges intacts, ce sont
maintenant les catholiques intégristes
qui se mobilisent contre l’ouverture du
mariage aux homosexuel-les, conduisant
Hollande à envisager de laisser les
maires décider s’ils célèbreraient ou non
ces mariages.

Il y a bel et bien là deux poids deux
mesures :
quand les ouvrier-e-s de PSA
se mobilisent, Montebourg leur répond
qu’il n’y a rien à faire contre la fermeture
du site d’Aulnay. Quand les opposant-
e-s à l’aéroport de notre-Dame des
Landes luttent avec acharnement contre
ce projet mégalo d’un autre age, on
envoie les CRS détruire leurs maisons
et saccager leurs champs au nom du
respect de la loi, c’est-à-dire des profits
de Vinci, la multinationale du béton.
Pas de doute, le gouvernement a
choisi son camp, et pour sortir de la
logique austéritaire, il nous faudra
compter sur nos propres forces... ce
qui n’est pas rien !

À nous de construire
la riposte !

Le 1er décembre, les organisations
de chômeur-se-s et précaires appellent à
descendre dans la rue. Prime de Noël,
lutte contre les nouvelles règles d’indemnisation,
contre les stages bidons,
les CDD à répétition... il y a toujours
plus de raisons de se mobiliser. La politique
de destruction sociale menée
par les capitalistes, qu’ils justifient
par la crise, a fait monter le nombre
d’inscrit-e-s à Pôle emploi à 4 870 800
en novembre, du jamais vu depuis le
début de ces statistiques !
et la seule
réponse du gouvernement ? Les
« emplois d’Avenir » dont on connait le
passé puisque les gouvernements socialistes
ont inventé les tUC puis les CeS,
autant de stages qui laissent les jeunes
le plus souvent sans formation ni perspective
au delà de trois ans, emplois
payés au rabais et qui détruisent les protections
des salarié-e-s de la Fonction
Publique !

Le 1er décembre, les organisations
de chômeurs-précaires nationales
retrouvent dans la rue des collectifs
locaux, syndicats de salarié-e-s et organisations
de gauche et d’extrême
gauche. C’est donc l’occasion de se
retrouver, de discuter et d’organiser
de nouvelles initiatives pour
construire un mouvement de chômeur-
se-s et précaires sur la durée,
en lien avec les syndicats.
Pour
construire un tel mouvement, il faut
débattre de revendications unifiantes,
qui réunissent à la fois les chômeur-ses
et les salarié-e-s et qui laissent entrevoir
un projet de société alternatif au
capitalisme.

Comment ?

L’UMP et le MeDeF ont bien compris
où sont leurs intérêts et martèlent
qu’il faut en finir avec les 35 heures.
Nous leur opposons une nouvelle
baisse du temps de travail à 32
heures, et bien entendu avec
embauches correspondantes et sans
baisses de salaire : on n’est pas là pour
partager la misère.
Ça coûtera cher aux
capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle
la redistribution des richesses.
Le droit de véto des travailleur-se-s
sur les licenciements doit également
être mis en débat. C’est aux travailleur-
se-s de décider de l’avenir de
leur entreprise, pas aux patrons et
aux actionnaires, obsédés par les profits
au point de détruire l’outil de travail
et les savoir-faire.
et quand ils
veulent fermer une entreprise, à nous de
montrer que la solidarité des travailleur-
se-s peut la rendre viable en la
réquisitionnant et en la faisant tourner
nous-mêmes, comme ont essayé ou
essaient de le faire les salarié-e-s de
SeaFrance, Fralib ou Lejaby, faisant
face à une résistance acharnée du patronat,
sans aucun soutien des « socialistes
 ». La réquisition complète des
entreprises et leur gestion directe et
démocratique par les travailleur-se-s,
en lien avec la population et dans le
respect de l’environnement,
c’est ça le socialisme, à l’opposé
du libéralisme vaguement
teinté de « démocratie
sociale » actuellement
à l’oeuvre au
gouvernement.

Réduisons le temps de travail ! 1-12-2012
 
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