Sortir du nucléaire : Changer de société !




La catastrophe de Fukushima, 25 ans après Tchernobyl, vient nous rappeler que le nucléaire n’est pas une réponse aux besoins en énergie : contrairement à ce que déclarent de nombreux responsables politiques, en France comme ailleurs, le nucléaire n’est pas une énergie viable. Non seulement le risque d’un accident dans une centrale est partout présent mais en plus il faut prendre en compte le problème des déchets, les mensonges à la population, le risque pour les travailleurs/euses et le mépris pour la démocratie. Et pourtant il existe des alternatives et la sortie du nucléaire est possible…

Une catastrophe écologique et humaine

Le désastre de Fukushima aurait pu être limité si la folie de la croissance économique n’avait pas poussé à un tel délire technique. C’est un choix politique de faire courir autant de risques à la population, ce n’est pas juste une question de maîtrise technologique. L’exemple de Fukushima montre qu’il est impossible de produire une énergie nucléaire propre et que même les pays les plus développés ne sont pas à l’abri d’un accident aux conséquences dramatiques.
Mais, au-delà du danger que représentent les centrales, toute l’industrie nucléaire empoisonne et fait courir des risques immenses à l’humanité, depuis l’extraction de l’uranium dans les mines du Niger (rejets de gaz radioactifs, eau polluée) jusqu’au stockage des déchets. Enfin, le nucléaire ne se limite pas aux centrales et il faudrait toujours garder à l’esprit que la première utilisation de l’énergie nucléaire a été la bombe atomique…


Le mépris pour la démocratie

Toutes les décisions politiques qui concernent le développement du nucléaire ont été prises sans jamais consulter la population. Pour qu’un réel débat n’ait jamais lieu et pour qu’elle puisse continuer à faire des profits sur le dos de la population sans souci de viabilité, l’industrie nucléaire multiplie les campagnes de désinformation et de propagande. Elle cherche à faire taire les critiques des écologistes tout en mettant la pression sur les politiques par d’intenses activités de lobbying et en absorbant quasiment l’ensemble des subventions destinées aux alternatives énergétiques.

Un danger pour les travailleurs/euses

Parmi les victimes du nucléaire, les premiers oubliés sont les mineurs sous-payés des carrières du Niger mais aussi les « nomades » du nucléaire, ces salarié-e-s d’entreprises privées auxquelles EDF sous-traite l’entretien de ses centrales. Mobiles et précaires, ils restent démunis dans un environnement quotidien dangereux (radiations). Et comme on le voit aujourd’hui au Japon, ce sont les travailleurs/euses du nucléaire qui sont en première ligne lors des accidents : ce sont elles/eux qui sont chargé-e-s de limiter les dégâts tandis que les responsables politiques et industriels se contentent de déplorer l’accident…


D’autres solutions existent !

Contrairement à ce qu’on nous répète sans arrêt, la sortie du nucléaire est possible et n’est en réalité qu’un choix politique. Cela passe tout d’abord par des économies d’énergie, à l’échelle individuelle et industrielle, en améliorant l’isolation thermique et l’efficacité énergétique (diminution de la consommation, arrêt des dépenses inutiles). Il faut aussi développer les énergies renouvelables (solaire, hydraulique, éolienne) et peut-être avoir recours provisoirement aux énergies fossiles (mais pas aux gaz de schiste !).
Mais il faut surtout repenser le système économique dans son ensemble et sortir à la fois du nucléaire et d’un modèle de société capitaliste basé sur le gaspillage des ressources et la croissance à tout prix.

Pour en finir avec les mensonges de l’Etat et de l’industrie nucléaire !
Pour une sortie rapide du nucléaire et une transformation radicale de la société !

Tract Fédéral 11-04-11
 
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