Tract du collectif Alternative libertaire 93

Transports : C’est à nous de décider !




En Ile-de-France, l’éloignement entre les lieux d’habitation (principalement à l’est) et les lieux de travail (principalement à l’ouest) obligent la plupart des habitants et habitantes à passer plusieurs heures dans les transport quotidiennement. Pourtant la politique de transports est laissée aux technocrates et soit-disant experts. Les habitants et habitantes doivent avoir leur mot à dire.

Transports : c’est à nous de décider !
Tract du Collectif Alternative libertaire Seine-Saint-Denis

Des transports pensés pour le patronat

Les transports en Seine-Saint-Denis sont avant tout destinés à nous emmener au travail. Ils convergent principalement vers Paris , alors que les déplacements de banlieue à banlieue sont majoritaires (source CNRS). Les transports transversaux, entre les communes de banlieue, sont insuffisants. Les bus ont une régularité aléatoire ; le tram-train d’Aulnay à Bondy n’est que la réouverture d’une ligne supprimée pendant des années ; la prolongation du tram T3 est bloquée par la municipalité de Noisy-le-Sec.

Il nous faut des transports socialement utiles : des transports en commun pour nos loisirs et notre vie sociale, pas seulement pour notre vie professionnelle. Ceci implique le développement des transports en commun entre villes de banlieue. Seuls les transports en commun limitent les dégâts écologiques.

Nous voulons aussi pouvoir travailler là où nous vivons. Les villes du 93 n’ont pas vocation à être des cités-dortoirs. Ceci implique une autre politique de développement urbain et de répartition des productions. Nous voulons avoir le choix de « vivre et travailler dans nos villes et nos quartiers » !

Pour un service public autogéré des transports

Nous revendiquons un service public des transports cohérent et doté de moyens suffisants. L’éclatement entre des entités concurrentes nuit au développement de transports utiles. Les baisses de moyens. Il faut rompre avec la logique commerciale des transports que développent les directions de la SNCF et de la RATP.

Le STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France) qui gère nos transports en notre nom ne répond pas à ce besoin. Sa composition (politiques et représentants… des Chambres de commerce et d’Industrie !) ne peut pas placer les usagers au centre des préoccupations.

Un véritable service public, social, c’est pour nous un service public autogéré. L’autogestion, c’est l’organisation des transports par les travailleurs et travailleuses des transports eux-mêmes, en concertation étroite avec la population. Mais c’est aussi une économie fondée sur les besoins et les désirs des populations. Le but d’un service public autogéré des transports n’est plus le profit d’une minorité.


 Pour le développement des transports de banlieue à banlieue
 Pour des moyens suffisants aux transports en commun
 Pour le droit de décision des populations concernées dans les choix concernant les transports


Sécurité ou poudre aux yeux ?

Nous sommes solidaires des travailleurs et travailleuses des transports victimes d’agression. Il est intolérable d’être agressé dans son travail.
Nous sommes solidaires des usagers des transports victimes de ces agressions. Ils et elles ont droit de se déplacer en sécurité, sans risque.

Empêcher les transports dans des quartiers déjà victimes de discrimination, déjà stigmatisés, c’est irresponsable.

Mais nous dénonçons l’instrumentalisation de ces actes. Politiques et médias s’en servent pour détourner l’attention des véritables causes économiques, sociales et poli-tiques du désespoir qui pousse à ces actes stupides.


Manque de moyens

Alors que le nombre de voyages en Ile-de-France a augmenté de 3% pour la SNCF et 1,3% pour la RATP en 2005, les effectifs salariés des transports n’ont augmenté que de 1,2% (source INSEE).

 
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