UIMM et Medef : à qui profite la corruption ?




Les révélations sur les caisses noires du patronat sont assez salées : non seulement les grands patrons ont constitué une caisse antigrève en prélevant de l’argent sur le travail des salarié-e-s, mais en plus... ce serait la faute des syndicats !

Que des syndicats maisons, « jaunes », existent n’est une nouvelle pour personne. Qu’ils puissent participer, contre espèce sonnante et trébuchante, à la « fluidité sociale », cela met à nu le fameux « paritarisme » : un jeu de dupes ! Ces « pauvres patrons » qui sont paraît-il écrasés de « charges » et d’impôts, ont trouvé le moyen de payer des « surcotisations » pour créer une caisse antigrève. Ces 160 millions d’euros sont le produit du travail des salarié-e-s, à qui on a refusé tant de fois des revalorisations salariales, et cet argent est utilisé contre eux !

Si ces révélations sortent maintenant, à grand concours de « on ne savait pas » hypocrites, ce n’est pas dû au hasard. Qu’il soit question de rapports de forces internes au Medef entre vieille garde de l’industrie et bras armé d’un nouveau capitalisme financier, certes. Mais l’intérêt est surtout de miner le terrain syndical au moment où débute le premier conflit social d’ampleur de l’ère Sarkozy. Il est temps de rendre publics les comptes des entreprises.

Les patrons sont organisés, organisons nous !

Alternative libertaire, le 18 octobre 2007

 
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