L’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous ! à Lyon le 22 février
Vendredi 14 février, deux mineurs ont été attaqués à l’arme blanche dans le quartier Saint-Jean par des militants d’extrême droite. L’escalade de la violence dans ce quartier depuis de nombreuses années et les nombreuses attaques fascistes à Lyon et en France doivent tous et toutes nous mobiliser pour démontrer que l’espace public n’appartient pas aux fascistes.
Depuis plusieurs années, nous assistons à une augmentation des agressions graves commises par des militants d’extrême droite dans toute la France.
Assassinat de Clément Méric à Paris, attaque à l’arme à feu à Clermont-Ferrand contre un concert de soutien aux sans papiers, attaques de bars et lieux associatifs (le « vice et versa » à Lille, le « Buck Mulligan’s » à Tours…), militants et simples citoyens pris pour cible pour leurs idées ou leur apparence physique.
Ces agressions s’inscrivent dans un contexte de mobilisations réactionnaires (Manif pour tous, Jour de colère…) décomplexant les discours d’extrême droite. L’absence de réaction concrète des pouvoirs en place ont favorisé un sentiment de légitimité et d’impunité à l’origine de l’escalade de cette violence.
Lyon n’échappe pas a ce constat : agression de 3 syndicalistes à St Jean en 2010 ; tentative de meurtre à Villeurbanne ; passage à tabac en bande, avec des barres de fer, d’un ancien militant ; agression physique d’une journaliste ; agression raciste d’un couple rue Duguesclin.
Vendredi 14 février, deux jeunes ont été poignardés par des militants d’extrême droite à St Jean. Cette agression est la dernière en date d’une longue série dans ce quartier. Des groupes d’extrême droite tentent depuis plusieurs années de semer la terreur dans celui-ci, qu’ils cherchent à s’approprier. L’exemple le plus frappant étant l’existence depuis 3 ans du local identitaire « La Traboule » Montée du Change.
Ces événements sont intolérables et nous dénonçons la zone de non-droit qu’est devenu le quartier Saint Jean. La mairie et la préfecture restent sans réaction malgré le fait que nombre de collectifs et d’associations les aient alertés depuis plusieurs années.
- Nous dénonçons l’absence de réaction concrète des pouvoirs publics.
- Nous dénonçons la complaisance de certaines cours de justice envers les auteurs de ces violences.
- Nous dénonçons les propos et les politiques racistes de l’État qui entretiennent ce climat nauséabond.
L’espace public n’appartient pas aux fascistes !
Reprenons la rue, reprenons nos quartiers !
MANIFESTATION SAMEDI 22 FÉVRIER
14 heures PLACE DU PONT (Guillotière)
Premiers signataires : Alternative Libertaire-Lyon, CAR, Coordination des Groupes Anarchistes-Lyon, CGT Educ’Action, CGT Vinatier, Union départementale CNT 69, COllectif Villeurbannais pour un Rassemblement Anticapitaliste, Génération Palestine, Groupe Antifasciste Lyon et Environ, IMPACT, Nouveau Parti Anticapitaliste, OCFR, Parti de Gauche 69 , Partizan Güney Fransa, PCMF, Pir Sultan Abdal Kültür Merkezi, Ras l’front, Solidaires 69....
(la liste est ouverte et sera mise à jours au fur et à mesure)}
LA DÉCLARATION DE LA COORDINATION LIBERTAIRE ANTIFASCISTE
Vendredi 14 février, deux jeunes mineurs ont été poignardés dans le quartier Saint-Jean à Lyon par des militants d’extrême-droite, nécessitant leur hospitalisation et intervention chirurgicale. Un quartier que veulent s’approprier les fascistes et où se trouve notamment le local des identitaires, La Traboule.
Depuis plusieurs années, les attaques physiques imputables à l’extrême droite ne cessent de se multiplier sur tout le territoire : assassinat de Clément Méric en juin dernier à Paris, attaque à l’arme à feu à Clermont-Ferrand le 17 janvier, attaques de bars et lieux associatifs, agressions islamophobes, antisémites et homophobes.
Tout semble permis à l’extrême-droite. Nous entrons dans une phase de lutte contre la renaissance des idées racistes, réactionnaires et fascisantes. La complaisance de la caste politique et judiciaire est lamentable.
En effet, en menant une politique pro-patronale (renégociation des accords Unedic, pacte de responsabilité...) et raciste (expulsions, chasse aux Rroms...), l’État donne aux fascistes une légitimation idéologique.
Devant les considérables dégâts sociaux causés par le capitalisme et la politique propatronale de l’État, seule une riposte de classe nous permettra de contrer le développement des idées fascistes.
La Coordination libertaire antifasciste (AL, CGA, CNT) apporte son soutien à ces deux militants et appelle à la manifestation contre tous les fascismes : samedi 22 février à 14 heures, à Lyon, place du Pont.