Édito : Malfrats




C’est donc une nouvelle fraude fiscale qui a été révélée le 18 octobre par une enquête journalistique du nom de « CumEx files ». Pendant des années, des actionnaires et des banques se sont « prêté » des actions afin d’échapper aux impôts sur les dividendes.

Pire, certains se sont même fait rembourser, par les États, des impôts qu’ils n’avaient pas payés ! La fraude est estimée à 55 milliards d’euros sur quinze ans. Ce nouveau
scandale n’est certes qu’une goutte d’eau dans l’océan de la fraude fiscale (en France elle s’élève à 100 milliards d’euros annuels), mais il est parfaitement révélateur de l’esprit de grand banditisme qui anime la classe capitaliste.

Car le racket continue.
Les services publics sont écrasés par le management violent et l’étranglement financier, les retraité.es sont braqué.es en permanence et les aides sociales vilipendées. Tout ceci au profit d’une clique de malfrats jouissant d’une impunité totale.

À ce titre, la lutte contre le crime économique est une parfaite illusion. Celui-ci est d’abord le produit de la connivence entre ceux qui gouvernent les États, ceux qui dirigent les entreprises, et les actionnaires. Ce sont parfois les mêmes. L’appel à une meilleure réglementation est une blague. Car le droit fiscal est un parfait labyrinthe fabriqué par ceux qui s’en servent ensuite pour mieux s’en affranchir. Il n’y a donc rien à tirer de ce côté. La seule voie digne d’être empruntée dans la lutte contre le banditisme capitaliste est celle de l’expropriation.
Purement et simplement.

Alternative libertaire, le 28 octobre 2018

 
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